Description

Philippe Fabritius a réalisé son rêve. Devenir oléiculteur et vendre le produit de son travail. Cet été, il était sur les marchés de producteurs avec l’huile de sa première récolte. L’huile du Mas Loujo. Lou pour Louise, Jo pour Johann, ses enfants. Son logo : une libellule aux ailes en forme de feuilles d’olivier. "La libellule est un bel insecte, mythique et utile, un auxiliaire de culture
et un indicateur de la qualité environnementale", explique-t-il.
Une passion pour l’arbre phare de la Méditerranée

Philippe cultive en conversion bio des oliveraies pour certaines semi-abandonnées. Son huile est millésimée, pressée à froid au moulin de Saint-André-de-Sangonis ou à l’huilerie de Clermont-l’Hérault. Une seule variété d’olive, pour le moment, l’Aglandeau, fruitée et de caractère. "À terme, je voudrais avoir des variétés différentes, faire des olives de bouche, des tapenades…"

Originaire de la région lyonnaise, lui, qui n’était pas issu du milieu agricole, s’est pris de passion pour l’arbre emblématique de la Méditerranée. "Cela faisait très longtemps que je construisais mon projet dans ma tête." À la quarantaine, Philippe Fabritius a sauté le pas, en 2018, quand une proposition professionnelle lui a été faite dans la région. "Ma compagne et moi, nous n’avons pas hésité. La beauté des paysages et le bassin oléicole ont motivé notre choix pour venir nous y installer."

Il débute son activité d’oléiculteur en mars 2020 après une formation au CFPPA de Rodilhan et un stage de taille avec des professionnels. "Je cultive 700 oliviers sur les communes alentour. Pour pérenniser mon activité, il faudrait le double. Je suis toujours en recherche de nouvelles oliveraies. C’est toujours triste de voir des oliviers à l’abandon.

J’ai été très bien accueilli par mes confrères, tous passionnés par l’arbre et ses produits. Ils m’ont consacré du temps pour discuter de mon projet, de la réalité du métier et pour partager des journées de travail. Je constate une grande solidarité entre producteurs pour faire face aux aléas de la vie et de la nature. Aujourd’hui, nous travaillons ensemble, sous contrat d’entraide, notamment pour la récolte, afin de cueillir rapidement les volumes nécessaires pour transformer l’olive et en conserver la fraîcheur et la qualité. "